1. |
un seul modèle
03:02
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Ramasser les miettes de ce monde, en ingérer la crasse, comme à chaque fois.
Se nourrir des cendres de cette vie, incendiée par chacun, pour chacun.
Se contenter du vide est peut-être déjà trop.
Cette boule dans le bide ne s'en ira pas de sitôt,
Freine l'envie de se faire mal, de pousser la limite un peu plus loin.
C'est la peur qu'on érige en monument intouchable.
Tous sûrs que se libérer de ça est impossible.
Plus un regard croisé, que des êtres fuyants leurs rêves, leurs réalités.
Plusieurs moules, qu'un seul modèle
Pas si différent du voisin en fait.
Mêmes schémas auto-dictés, mêmes travers.
Plusieurs moules, qu'un seul modèle...
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2. |
seul contre tous
04:23
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Juste la solitude à cracher à la gueule de la vie, qui te le renvoie.
Incessante boucle qui donne le tournis.
Ici bas, c'est seul contre tous, chaque pas en avant compte double.
Et tout le monde espère la prochaine enjambée.
Jette là-dessus un œil d'une couleur cendrée et distant mais triste quand la réalité devient une larme de fond.
Plonger aussi loin que la noirceur puisse t'emmener, juste pour voir.
Vivre aussi vite que permis, encaisser sans se taire.
Jamais un regard en arrière, que quelques poussières de remords comme linceul, quelques souvenirs illisibles parce que raturés.
Insensible à l'autre parce que le corps et le cerveau saturés.
Seul contre tous...
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3. |
comme des chiens
03:24
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Trajectoires erronées, finis à fond dans le mur.
L'espoir est bien loin enfoui sous un tas d'ordures, aucune hésitation pour se foutre en l'air.
C'est le seul chemin permis, le seul chemin offert.
À chaque obstacle, la gueule par terre, puis se relever, le corps meurtri, puisqu'il faut avancer sans cesse.
Pas de répit, c'est ce qu'on s'inflige, à aller plus loin on s'entête.
La machine s'emballe, réclame du sang !!
Marcher au côté de ses semblables, morts-nés.
La machine s'emballe, réclame du sang !!
Les balles sont tirées pour tuer uniquement.
La machine s'emballe, réclame du sang !!
Des images et des images, matraquées et matraquées pour t'isoler dans ta peur, depuis le couffin.
Des destinées coupe-faim.
Alors on naît seul, on vit seul et on crève seul, comme des chiens.
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4. |
temps mort
03:03
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Et si on avait plus besoin de rien.
Être seul et regarder les autres crever d'ennui.
S'abreuver d'envies et les gerber.
Avoir peur de la solitude mais l'héberger.
Libéré de tout, désarmé, nu.
Et si on avait plus besoin de rien.
Plus d'autorité, plus de complaisance et même plus d'amour.
La méfiance comme rempart érigé.
Dernier souffle, expirer, aspirer, stop.
Temps mort comme l'avenir, sombre et glacial.
Et si on avait plus besoin de rien.
Plus de bien, plus de mal, plus rien autour.
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5. |
chrysanthèmes
04:18
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Rêves de chaos, de désordre.
Vomir la haine de ce monde, justifier son instabilité.
Une servitude de plus dans la collection.
Une aptitude de plus dans la soumission.
Un shoot de fatalité, le confort de la peur ne fait que des camés de l'apathie.
Le regard aussi sombre que le monde qu'ils proposent.
Chrysanthèmes.
S'évanouir dans l'illusion que l'on puisse décider de tout !
Autour, je vois que des corps vidés de tout.
La suspension avant la chute... Lente mais certaine.
Mes yeux regardent et saignent, eux persistent et signent.
Qui veut encore atteindre la cime en voyant ceux qui, sur le chemin, décèdent?
Mes yeux regardent et saignent...
Chrysanthèmes.
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6. |
toile de fond
04:16
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Taper à la base et à la hache, que tout s'écroule pour de bon.
Dernière étreinte à ce monde avant qu'il ne touche le fond.
Que le son de la fin résonne de toutes parts.
L'écho se répand et répond à chaque salve tirée des remparts.
Lève-toi, marche et crève pour rien !
Dégâts collatéraux en toile de fond, une guerre de plus en filigrane.
À chaque seconde, un mini-drame. Bonheur minimal !
Rien à regretter, l'épilogue en ligne de mire, tout droit, à fond dans l'mur !!
Rien à regretter, l'épilogue en ligne de mire.
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7. |
mitard
04:20
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Lassé des ecchymoses, des plaies et des fractures.
La tête incrustée aux barreaux.
La bouche verrouillée, les yeux menottés.
Un jour de plus en isolement.
Des machines à obéir, des machines qui nourrissent la machine.
Aux premières loges du désastre, aux premiers rangs du crash, si bien ceinturés.
Compatissants, esclaves volontaires, nés pour crever pour eux.
Pas de reddition possible puisque sans armes.
Malade mais pas rémission possible.
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temps mort Montceau Les Mines, France
Le nouvel album est dispo dès maintenant ( LP 12" couleur, version cd et pochette sérigraphiée). Si vous êtes intéressé veuillez nous contactez par mail.
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